Dans une traduction de Robert Pichette, l’ouvrage de l’auteur Earle Lockerby raconte la déportation, en 1758, de près de 5 000 Acadiens établis à l’Île-du-Prince-Édouard. Déportés vers la France dans des conditions horribles et dangereuses, les deux tiers des Acadiens exilés ont péri lors de ce drame tragique, qui est jusqu’ici resté généralement méconnu.
En 1755, environ 8 000 Acadiens étaient brutalement déportés de la Nouvelle-Écosse vers la Nouvelle-Angleterre, une tragédie dont on parle encore aujourd’hui sous l’euphémisme du « Grand déménagement. Ce qu’on connaît moins (ou pas du tout), c’est que trois années plus tard, en 1758, près de 5000 Acadiens qui s’étaient établis ou réfugiés dans ce qui était alors L’Île St-Jean, L’Île-du-Prince-Édouard actuelle, ont été déportés vers la France. Au total, l’équivalent de plus de 20 % de la population du Québec de l’époque a été déportée. Les conditions pitoyables de transport, le manque de denrées fraîches, les maladies et les naufrages ont fait en sorte que les deux tiers n’en sont pas sortis vivants.
Un historien autodidacte, originaire de L’Île-du-Prince-Édouard, s’est penché sur les circonstances qui ont entouré cette stratégie. S’appuyant sur des documents inédits de l’amirauté britannique, des registres de bord des transports et des archives françaises, l’auteur trace un portrait rigoureux des événements de 1758. De présentation sobre et facile, l’ouvrage comporte de nombreuses illustrations de cet événement historique. Bref, une page d’histoire à découvrir…
« Ce livre tend à donner à la déportation de L’Île toute l’importance qu’elle devrait avoir dans les livres d’histoire. »
La Voix acadienne
Earle Lockerby
Ancien Ingénieur à la retraite, Earle Lockerby se consacre maintenant à fouiller l’histoire des provinces atlantiques, particulièrement celle de L’Île-du-Prince-Édouard au XVIIIe siècle. Ses écrits ont été publiés aussi bien dans des publications savantes que populaires.
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